vendredi 14 août 2009

Le refuge de Mondidier dans l attente

.Le refuge animalier dans l attente

Sylvain Dumont à la tête de l'association en charge du refuge animalier de Montdidier souhaite aménager et agrandir ses locaux.Les négociations avec la mairie n 'ont pas abouti mercredi dernier, le président du refuge a quitté la salle en furie!


"Qu elle nous dise carrément "on ne veut pas de vous et de votre refuge ici"


C'est en ces termes que Sylvain Dumont,révolté, s'exprime à l'encontre du maire de Montdidier, Catherine Quignon-Le Tyrans.


L'objet d'une telle colère ? Ce qu'il vit comme un revirement de la mai­rie. Un terrain d'entente semblait pourtant avoir été trouvé il y a quel­ques semaines.
En effet, le refuge de Protection Montdidiérenne des Animaux (PMA), route de Piennes, se situe sur un terrain communal. L'autre domai­ne, collé au premier, permettrait au refuge de s'agrandir. Cependant ce dernier n'appartient pas à la commu­ne. Il est la propriété du ministère de l'Économie et des Finances.
«Nous voulons que notre refuge soit aux normes établies par la Direction des Services vétérinaires » avance le président. Actuellement les boxs sont trop petits. « Leur taille devrait être doublée pour être en accord avec les normes. Le revêtement, lui aussi, a besoin d'être changé ». Le béton actuel blesse les pattes des ani­maux.
Les projets sont donc au point mort pour le refuge. Sylvain Dumont, récemment arrivé à Mon­tdidier, estime que la commune a changé d'avis : «Nous avions rencon­tré madame le maire une première fois, et tout s'était bien passé. Elle nous avait dit que cela l'embêtait de donner des subventions à la SPA d'Amiens alors qu'il y a un refuge à Montdidier, explique-t-il. Nous œuvrons pour faire vivre ce site. La rénovation permettrait de créer des emplois aussi.


Lorsque nous nous som­mes présentés une seconde fois a la mairie, mercredi, on nous a ri au nez
Une version que dément formelle­ment la mairie de Montdidier (lire ci dessous), mais le président de l'asso­ciation a bien quitté la table sur le champ.
L'association PMA serait prête à «prendre ce que la mairie lui donne ». Seulement, le terrain communal accueille aussi un mobilhome. Diffi­cile d'expulser deux personnes, qui plus est dans le besoin.
Selon Sylvain Dumont, ces person­nes seraient à l'origine de dégrada­tions au niveau du foyer : «Je sais bien qu'il faut les loger quelque part, mais moi, j'ai peur pour mes chiens. Des boxs ont été cassés, des murs abî­més. J'ai décidé de porter plainte dimanche dernier car la situation n'est pas viable ».


En l'absence de preuves, ces accusations sont totale­ment gratuites.

Pétition, manifestation ?
«Madame le maire avance qu'elle fait dans le social, mais pas du tout. Elle refuse de nous aider en s'appuyant sur des textes sans aller plus loin, lance-t-il. Je me battrai s'il le faut pour les animaux ! » Une pétition .serait déjà en cours de rédac­tion, mais cela pourrait aller plus loin.
Le refuge est en train de s'allier avec d'autres associations telles que les pigeons bleus. Leurs locaux sont établis sur le même terrain que le mobilhome. Eux aussi sont victimes de nuisances. «L'union fait la force », sourit Sylvain Dumont.
Ces rapprochements sont en vue d'une manifestation qui pourrait avoir lieu en septembre. D'autres actions coup de poing sont à l'o du jour comme le révèle le p dent de l'association : «S'il le. nous effectuerons un sit-in deva mairie avec les animaux. Je me re gne auprès du sous-préfet afin d en toute légalité ».
Si les négociations restaient nés, la solution pourrait être de dénicher un autre refuge. Une alternative à laquelle Sylvain Dumont a pensé, en se renseignant à Roye

DAMIEN LARGILLIERE

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Catherine Quignon-Le Tyrant :
« Seule la réhabilitation du refuge est possible »

Pour le maire de Montdidier, il avait été convenu lors de la première rencon­tre que le refuge serait remis aux nor­mes. «L objectif commun était de sépa­rer les cages pour en augmenter leur superficie. Pour chaque local animalier, une nouvelle cage ferait la taille de deux anciennes. Nous étions d'accord sur ce point», avance Catherine Qui­gnon-Le Tyrant.
D'après elle, la requête de l'associa­tion a changé lors du second ren­dez-vous: agrandir le refuge en utili­sant les deux terrains, pour atteindre la capacité à 49 animaux.
Impossible selon le maire de la com­mune : «D'une part l'autre terrain ne nous appartient pas. Il est la propriété du ministère. on ne peut donc pas don­ner l'accord pour des travaux, D'autre part, la surface est trop petite pour l'accueil de tous ces animaux. Tout au plus, on pourrait y installer 75 à 20 bois ». Tout en restant aux normes, bien entendu.
Le mobilhome présent sur le terrain communal est aussi l'un des facteurs de la discorde. Catherine Quignon-Le.Tyrant se défend : «C'est une situation provisoire pour faire face à l'urgence dans laquelle se trouvent ces person­nes. Si nous ne les aidons pas, il y aura non-assistance à personne en danger ».

Le seul aménagement, prévu pour le moment route de Piennes, est le raccor­dement au tout-à-l'égout. Qu'une issue soit trouvée ou non, les ouvriers, eux s'affaireront à partir du 15 septembre.

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